jeudi 10 avril 2014

Colère

Ce blog tente d'expliquer comment mes amitiés avec les femmes peuvent devenir un cauchemar.

Un jour, je parle d'Amour, et elles se mettent à me traiter comme un salaud, elles me méprisent, et coupent toute communication avec moi.

1 ) comment sont-elles restées amies pendant toutes ces années sans me démasquer ?

2 ) pourquoi sont-elles subitement en colère contre moi ? qu'ai-je fait ?

3) pourquoi la colère ne passe pas ?

Je ne suis pas un mec dégueulasse, je suis un mec bien. Certaines le disent elles-mêmes, comme pour s'excuser de me traiter de la sorte. Et nos amis communs ne comprennent pas.

Je n'ai pas couché avec elles même si l'occasion s'est présenté, car je ne veux pas les violer comme ont fait les hommes qui se sont servi de leurs corps.

Elles sont en colère, une colère immense. Cette colère ne se calme pas pour une raison simple : je ne suis pas la bonne cible ! C'est une compulsion de répétition. Je subis exactement le même sort que les hommes qui couchent avec, et qui sont censés eux aussi incarner l'Amour.

J'encaisse un moment - ce que je ne devrais pas faire trop longtemps - puis j'envoie chier, pour me protéger. Je deviens le mec méchant et frustré, autre paradoxe très étrange car j'ai été heureux plusieurs années à leur côté sans les toucher. On m'accuse même parfois d'avoir simulé une amitié sincère pendant toutes ces années.

En ne faisant pas le sexe avec elles, j'espère démontrer que je ne les ai pas "baisé" ou arnaqué. Elles n'ont donc aucun argument sexuel pour effacer cette amitié durable qui exista entre nous, et que je pleure d'avoir perdu.

En donnant de l'amour - tel qu'enseigné par leurs parents - je suis censé les maltraiter, exiger des sacrifices insupportables, les rabaisser. Elles connaissent le prix de l'amour : elles se plaignent de leur vie sentimentale avec amertume depuis des années. Mais en sortant de cette norme consternante je ne suis pas dans le "rôle", je ne suis pas dans l'amour qu'elles connaissent depuis toujours, celui frappé dans notre chair par nos parents.

En recevant l'Amour de leur part, je prends la place de l'enfant qu'elles furent. Elle reproduisent donc le comportement du parent "aimant" : elles me méprisent. Ce mépris est très précisément celui qu'elle ont encaissé pendant toute leur enfance : ne pas exister, être un encombrant pour la personne aimée. Elles ne me répondent plus, ni au téléphone, ni par messagerie, ni de vive-voix en présence des autres !

Quand j'essaie de savoir pourquoi je suis maltraité de la sorte, je pointe du doigt leur comportement et je suis vite accusé de les juger, de les insulter ... alors que je parle d'Amour avec une véritable liberté intérieure. Quand je ne peux plus supporter leur mépris, je leur balance mes conclusions en vrac car j'en ai besoin pour tourner la page. Je pense que ce n'est pas constructif, c'est pourquoi je le fais maintenant sur ce blog.

Cette colère est tombée sur moi uniquement à cause de l'Amour que j'ai exprimé. Car pour ces femmes, l'amour - appris avec leurs parents - est assimilé au mépris, à la contrainte, à la culpabilité de ne pas être assez bonne. Cet amour appris de travers laisse ces femmes dans une perpétuelle insatisfaction, car elles détruisent elles-mêmes tout ce qui pourrait ressembler à l'Amour en reproduisant la maltraitance infantile. Souvent, la peur de l'abandon incarnée dans le corps par la maltraitance des premières années n'est pas loin, et favorise aussi la rupture précoce dont elles prennent l'initiative afin d'éviter de revivre l'impossible abandon du bébé que nous avons été (faire ses nuits).

Pour se donner l'illusion de la liberté, et maintenir le déni des souffrances de leur enfance, elles décident qui va les violer, et qui sera abandonné. Mais aucun de ces deux actes n'est un acte d'Amour, et leur joie est triste, même pour les chanceuses qui arrivent à jouir.

En incarnant l'Amour, je deviens la cible de cette colère enfouie contre les parents, et je paie un prix que je n'ai pas à payer. Pourtant je suis le même homme, qui les aime depuis des années sans le dire - Cyrano sort de mon corps - j'ai seulement exprimé cet Amour le jour où j'ai senti des signes. Je les aime, et je fais ce que je peux pour soigner ce qui est le drame de leur vie. Je ne peux pas le faire contre leur volonté, je leur propose en vain les livres d'Alice Miller. Je suis le diable.

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